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mauvais projet donne à voir la capacité de la fiction à mobiliser un imaginaire de lutte. 
Ces recherches prennent diverses formes comme celle du docufiction, celle d'objets cherchant à résister à la surveillance de masse contemporaine incarnée par les drones ou encore par le biais de temps d'échanges et de créations par le public lors de l'exposition.

Génèse du projet 

Suite à une manifestation contre la proposition de loi n°3452 relative à la sécurité globale, lorsque celle-ci n'avait pas encore été adoptée, et durant laquelle un drone survolait le mouvement social en toute illégalité, nous avons imaginé des solutions permettant de lutter contre cette surveillance de masse.

En effet, il apparaît que dès 2016, la police française s'est équipée de drones. Cette technologie auparavant réservée à l'usage militaire s'ouvre maintenant aux gardien·nes de la paix, dans une logique de surveillance envers la population. Ce glissement devient l'enjeu principal du mauvais projet.

De ce constat, nous avons réfléchi à la manière de lier nos pratiques artistiques à cette résistance citoyenne. Créer des objets qui pourraient générer des imaginaires de lutte sociale, mais également ouvrir un espace permettant d'offrir un temps de participation à cet imaginaire. Proposer d'échanger autour de la place de l'art dans ces luttes, et de son effectivité. 

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