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Fabrication de lance-pierres 

Se rendre à Emmaüs et opérer un détournement des objets trouvés : une ancienne fourche à fumier en bois, un porte manteau, un ancien balais, un sac en simili cuir, un parapluie etc. 
Explorer toutes les possibilités qu'offrent les matériaux afin d'arriver à des lance-pierres efficients. 



Assembler les parties à l'aide de moyen non-couteux : papier mâché, visserie, nœuds et couture.



Après fabrication, tous les lance-pierres ont été uniformisés par une bombe chrome.




Création et récolte de munitions

Durant l'élaboration du projet il nous est apparu nécessaire d'utiliser des munitions qui n'auraient aucun impact sur la nature, à moins que celui-ci ne soit positif.
Plusieurs types de munitions s'insèrent ainsi dans le projet.


Argile 

Des munitions en argile dont les formes font écho à mauvais projet. Envoyer des messages visuels aux drones avant l'impact.


 Boule pour les oiseaux

Fabriquer des boules de margarine mélangées à des graines et de vers de farine déshydratés pour oiseaux.
La matière grasse pouvant potentiellement abimer la technologie du drone et brouiller sa visibilité, tout en assurant une base collante pour les graines. Le drone devient un support sur lequel l'oiseau peut venir picorer.


Remblai

En restant dans ce principe de réutilisation, aller se servir directement dans la nature à la recherche de pierres et de remblai.

  Noix

Utiliser directement ce que la nature a à offrir, récolte de noix aux abords des champs. L'impact ouvrant le fruit à coque, cela peut également permettre aux oiseaux de se nourrir. 



Pomme de pins et grès des Vosges 

Profiter d'une balade en forêt pour augmenter la récolte de munitions. Consommer local selon vos localisations. Les pommes de pin  sont plus lourdes et resserrées lorsqu'elles sont encore humides, offrant alors un meilleur impact. Le grès des Vosges peut facilement s'effriter et offrir plus de munitions. 





Fabrication des uniformes

Réflexions sur la manière de créer un bloc par l'uniformisation d'un vêtement porté sur les corps. 
Dans un premier temps, l'occultation du visage par un faux-semblant de lunettes de tireur·se d'élite nous semblait suffisante. 


Partant de vêtements monochromes pour reprendre l'idée de la tactique urbaine du bloc¹, sur lesquels nous avons ajouté des impressions du motif de drone noir. 


La volonté d'avoir un costume à double usage : incarner à la fois le drone et la brigade anti drone. 


Le dos de l'uniforme reprend la bande réfléchissante indiquant le nom de la brigade sur les uniformes de police dans l'idée d'en pirater l'imagerie.


Après considération, il nous a semblé plus percutant de porter des cagoules afin d'anonymiser entièrement les visages.

¹ Nous proposons la définition de bloc, et plus particulièrement du black bloc et son analyse par Maxime Boidy, docteur en sociologie dont la thèse porte sur la culture visuelle et l'iconographie politique du black bloc.
https://journals.openedition.org/teth/834 




Figure du drone 


Concernant l'imagerie du drone, nous avons décidé de créer une unicité en reprenant le même motif, décliné selon des tailles, des couleurs et médiums différents.  
La personne incarnant le drone le fait à la fois par son uniforme, mais également par des artefacts simulant le drone. 

Une pancarte du drone

Reprendre l'esthétique de la manifestation à travers l'utilisation d'une pancarte brute comme médium pour représenter le drone.
Cet objet fonctionnant à la fois comme un outil sémantique dans un contexte de lutte citoyenne, mais aussi comme un tableau lorsqu'il est placé dans un lieu d'exposition. Le motif apparaissant ici dans une démarche picturale (texture, matière, forme).


Le cerf-volant drone

Permettant de recréer le mouvement du drone dans les airs en l'inscrivant sur un cerf-volant, il devient alors une cible d'entrainement mobile et multidirectionnelle.







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mauvais projet donne à voir la capacité de la fiction à mobiliser un imaginaire de lutte.  Ces recherches prennent diverses formes comme celle du docufiction, celle d'objets cherchant à résister à la surveillance de masse contemporaine incarnée par les drones ou encore par le biais de temps d'échanges et de créations par le public lors de l'exposition. Génèse du projet  Suite à une manifestation contre la proposition de loi n°3452 relative à la sécurité globale, lorsque celle-ci n'avait pas encore été adoptée, et durant laquelle un drone survolait le mouvement social en toute illégalité, nous avons imaginé des solutions permettant de lutter contre cette surveillance de masse. En effet, il apparaît que dès 2016, la police française s'est équipée de drones. Cette technologie auparavant réservée à l'usage militaire s'ouvre maintenant aux  gardien·nes de la paix, dans  une logique de surveillance envers la population. Ce glissement devient l'enjeu principal